Offre de stage au Parc national des Cévennes
Stage télédétection et forêts dans les Cévennes, à Florac-Trois-Rivières en Lozère
Recrutement clos au 03/11/2020
Intitulé du Stage : Suivi par télédétection de la sensibilité des forêts du Parc national des Cévennes à la pression des cervidés
Conditions: Statut
Dates et durée du stage : de février/mars à juillet/août 2021 (6 mois)
Indemnisation : selon les textes en vigueur ; remboursement des frais de repas dans les limites fixées par la convention de stage.
Le∙la stagiaire pourra utiliser les véhicules de service de l’établissement public, dans la limite de la disponibilité des véhicules.
Le Parc national des Cévennes
Le Parc national des Cévennes couvre près de 3 000 km² avec un cœur protégé habité avoisinant les 950 km². Il est réparti sur 118 communes en Lozère, dans le Gard et aux confins de l’Ardèche, dont 109 ont adhéré à la charte du Parc national. Sa diversité géologique, climatique et topographique en a fait un refuge pour toutes les formes de vie, du sauvage à l’humain.
Son identité culturelle, la grandeur de ses paysages et la diversité des formes de vie qu’il abrite ont valu successivement à ce territoire un classement en Parc national, en Réserve de biosphère, en Bien inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, et récemment en Réserve internationale de ciel étoilé.
L’établissement public du Parc national des Cévennes (EP PNC) a élaboré avec ses partenaires une charte, approuvée par décret du 8 novembre 2013, qui définit un projet de territoire à 15 ans pour faire vivre ce quadruple classement.
Il compte 75,5 postes (en équivalent temps plein) au 1er janvier 2020.
La forêt, la chasse et l’équilibre agro-sylvo-cynégétique dans le Parc national
Avec une couverture forestière de près de 70 %, le Parc national des Cévennes est un territoire fortement boisé. Les forêts contribuent significativement à l’économie locale. Elles jouent un rôle de protection essentiel, notamment dans la lutte contre l’érosion. Le Parc national œuvre à garantir la mise en œuvre d’une gestion sylvicole favorable à la biodiversité et tenant compte des paysages.
La chasse est une activité autorisée dans le cœur du Parc national. Les évolutions des populations d’ongulés sauvages et leur pression sur les milieux agricoles et forestiers ont conduit l’EP PNC à envisager la mise en place d’un observatoire partagé de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique (OEASC ; cf. mesure 8.1.2 de la charte du Parc national). En effet, l’équilibre agro-sylvo-cynégétique (défini par l’article L425-4 du Code de l’environnement) constitue une condition nécessaire à la gestion durable des milieux naturels et de la faune sauvage. Il nécessite un dialogue entre les acteurs agricoles, forestiers et cynégétiques et la définition d’objectifs communs, en s’appuyant sur des outils d’aide à la décision.
En cours de déploiement depuis fin 2017, l’OEASC est un outil collectif d’appréciation et de suivi de l’équilibre entre les ongulés sauvages, les milieux naturels et les activités humaines (notamment forestières et agricoles). Il réunit les acteurs concernés et permet d’éclairer les décisions de gestion des populations et des milieux. Un site Internet dédié a été développé : https://oeasc.cevennes-parcnational.net.
Pour finaliser le déploiement de l’OEASC, un projet intitulé « Recherche et suivi de l’équilibre entre les ongulés sauvages et les forêts anciennes / milieux ouverts herbacés » (RSEOM) a été monté, en collaboration avec le Parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac. Ce projet est subventionné par l’Europe (FEDER ) et l’État (FNADT ) dans le cadre du Programme opérationnel interrégional Massif Central 2014-2020.
Parmi les volets de l’OEASC à développer, la sensibilité des écosystèmes forestiers aux dégâts de cervidés est un indicateur fondamental pour apprécier les risques encourus par les sylviculteurs et l’équilibre agro-sylvo-cynégétique. Or, les méthodes de caractérisation de cette sensibilité restent à ce jour fragmentaires, imprécises, onéreuses et donc difficilement applicables dans le cadre d’un outil permanent d’aide à la décision. Les apports de la télédétection satellitaire ouvrent une nouvelle voie d’investigation pour produire des cartographies dynamiques des zones sensibles aux dégâts de cervidés.
Au travers du projet de recherche ReForest, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) a développé une méthodologie expérimentale basée sur le traitement d’images satellitaires et l’analyse de la variation de l’activité photosynthétique d’une année sur l’autre, afin de détecter les interventions sylvicoles induisant une sensibilité des peuplements aux dégâts de cervidés.
Une action spécifique a été intégrée au projet RSEOM, afin d’expérimenter et de consolider cette méthodologie sur les territoires du Parc national des Cévennes et du PNR de l’Aubrac.
Positionnement du stage au sein de l’EP PNC et du projet RSEOM
Outre la direction et le secrétariat général, l’établissement public est organisé autour de trois services techniques : Connaissance et veille du territoire / Développement durable / Accueil et sensibilisation.
Il est présent à Florac-Trois-Rivières avec son siège et sur 5 massifs : Aigoual / Causses-Gorges / Mont-Lozère / Piémont cévenol / Vallées cévenoles.
Le∙la stagiaire sera basé∙e dans les locaux du siège de l’EP PNC, à Florac-Trois-Rivières, au sein du service Développement durable.
Il∙elle sera placé∙e sous l’autorité hiérarchique du chef de service et du chargé de projet Observatoire de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique et Forêt.
De nombreux déplacements sont à prévoir sur le territoire du Parc national des Cévennes.
Ce stage s’inscrit dans le cadre de l’action « Expérimentation de cartographies des peuplements sensibles à l’abroutissement et définition d’indicateurs forestiers par télédétection satellitaire » du projet RSEOM (cf. ci-dessus).
Il se déroulera parallèlement à un stage similaire au sein du PNR de l’Aubrac et en appui à un stage de Master 2 en géomatique/télédétection hébergé par l’INRAE (UMR TETIS – Montpellier). Une étroite collaboration entre les trois stagiaires est attendue, afin de garantir l’homogénéité et la cohérence des méthodes utilisées, des résultats obtenus et des propositions envisagées.
Missions du stagiaire Cartographie et télédétection
Le∙la stagiaire contribuera, à partir de cartographies des peuplements sensibles à l’abroutissement par télédétection satellitaire, à la définition d’indicateurs forestiers.
Il s’agira notamment de valider les résultats issus des traitements d’images satellitaires effectués par l’INRAE (images acquises sur la période 2017-2020, sur l’ensemble du périmètre de l’OEASC), puis de proposer des indicateurs forestiers à l’échelle des secteurs d’étude de l’OEASC qui contribueront au pilotage de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique.
Pour cela, le∙la stagiaire assurera les tâches suivantes :
1. Bibliographie
Le∙la stagiaire consultera la documentation scientifique et technique relative aux populations de cervidés, à leurs impacts sur les milieux et les activités forestières, aux méthodes de suivi de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique et à l’apport de la télédétection satellitaire sur ces thématiques.
2. Constitution d’une base de données de l’historique des interventions sylvicoles
Cette base sera alimentée par les données de l’ONF , du CRPF et des gestionnaires forestiers. Le∙la stagiaire assurera un travail d’animation, de collecte, de sélection et de mise en forme des données. L’emprise spatiale de la base de données sera à définir en concertation avec le stagiaire en géomatique/télédétection afin d’identifier les secteurs géographiques les plus appropriés à la planification des contrôles de terrain. Ces données seront utilisées pour évaluer la pertinence et la précision des méthodes d’analyse d’images développées par l’INRAE en termes de télédétection satellitaire d’interventions sylvicoles.
3. Préparation et mise en œuvre d’une méthodologie de validation de terrain
Le∙la stagiaire élaborera, puis mettra en œuvre une méthode (stratégie d’échantillonnage, protocole de terrain) qui, en confrontant les détections satellitaires aux données historiques des interventions sylvicoles, permettra d’apprécier la robustesse des télédétections.
Le protocole sera élaboré en étroit partenariat avec les deux autres stagiaires de façon à standardiser la démarche sur les deux territoires (Aubrac et Cévennes).
Les bilans des vérifications de terrain seront transmis au stagiaire en géomatique/télédétection dans le but d’optimiser et de calibrer les méthodes de traitement des images.
4. Définition d’indicateurs forestiers
À partir des données de télédétections et de leur consolidation par les vérifications de terrain, le∙la stagiaire proposera des indicateurs destinés à la concertation et l’aide à la décision dans le cadre du pilotage de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique.
Ces indicateurs pourront être déclinés sous différentes formes, notamment cartographiques.
5. Restitution des résultats
Le∙la stagiaire élaborera des cartes des peuplements sensibles à l’abroutissement et des indicateurs forestiers qui en auront été déduits.
Il∙elle pourra être amené∙e à contribuer activement à la rédaction d’un guide méthodologique ou de toute autre document de communication ou de restitution des résultats lié au travail réalisé.
Un rapport de synthèse (mémoire) sera rédigé.
Profil recherché
Diplômes, expérience et niveau de formation :
• Formation de niveau Bac +5 spécialisée dans un ou plusieurs des domaines suivants : forêt, environnement, agronomie, aménagement du territoire ;
• Permis de conduire B indispensable.
Compétences :
• Connaissance en gestion forestière et de la faune sauvage
• Aptitude au travail en équipe
• Maîtrise des concepts et des outils géomatiques (QGIS)
• Maîtrise des logiciels informatiques courants de bureautique (suite Microsoft Office ou LibreOffice)
• Bonnes capacités rédactionnelles
• Sens de l’organisation, esprit d’initiative
Modalités administratives
Référence de cette offre de stage télédétection : OE-020920-1
Recrutement clos depuis le 03/11/2020.
Recrutements dans les parcs :
parcs nationaux et parcs naturels régionaux