Recrutement d’un(e) Stagiaire en traitement des eaux de process (lavage des gaz) – Centrale de gazéification (Cambodge)
Stage traitement des eaux • Date limite de dépôt des candidatures : 06/07/2019
Contexte du stage
Le développement de filières locales de transformation de l´anacarde est un levier fort de croissance pour la Côte d´Ivoire (production de l’ordre de 350 000 tonnes de noix brutes, et seulement 10% transformées sur place), et en Afrique de l’Ouest en général.
Pour l’association Nitidæ, impliquée dans le développement de ces filières en collaboration avec le Ministère de l´Agriculture, la gestion des coques est un enjeu fort que doivent adresser les transformateurs locaux. Conscient que la valorisation de ces résidus pourrait faire d’un poste de dépense des revenus supplémentaires, Nitidæ s’est rapproché de l’association Urja Nishati. De par ses membres et ses partenaires, cette association a une connaissance approfondie du secteur de l’électrification rurale en général et de la valorisation énergétique de la biomasse en particulier.
Suite à des études préalables confirmant le potentiel et l’intérêt de transformateurs locaux, Nitidæ et Urja Nishati ont sollicité une subvention auprès de l’Agence Française de Développement (AFD, Facilité FISONG) pour développer un projet pilote de production électrique à partir des coques résidus de transformation des noix d´anacardes.
Les partenaires du projet
L’association URJA NISHATI a été créée en 2012, à l’initiative de personnes d’expérience qui ont voulu partager leurs fortes compétences professionnelles et les mettre au service des autres en particulier dans les pays en développement.
Nitidæ est née en décembre 2017 de la fusion de deux associations françaises : Etc Terra (créée en 2012) et Rongead (créée en 1983). Son objectif est de concevoir, développer et mener des projets qui associent la préservation de l’environnement et le renforcement des économies locales. Nitidæ fournit notamment une expertise technique aux entreprises, notamment agroalimentaires, souhaitant améliorer la performance des chaînes de valeurs agricoles, atténuer leur impact sur l’environnement et stimuler le développement économique local en lien avec les organisations de producteurs.
Le Groupe Agro-industriel OLAM dont la filiale Ivoirienne opère des unités industrielles de transformation, accueillera le pilote de production sur son site.
Le projet « Valorisation énergétique des déchets de l’anacarde en Côte d’Ivoire » Agro Gaselec
Le projet vise à améliorer l’accès à l’énergie durable des populations à travers la valorisation des déchets issus du développement de la transformation de l’anacarde :
- Accélérer le déploiement des moyens du plan d’électrification dans la zone d’intervention du projet. La ressource supplémentaire en énergie modifie sur le plan local la capacité en termes d’offre électrique sur réseau et les possibilités d’intervention du Plan d’électrification. Cela peut se traduire par une anticipation de 2 à 5 ans sur la planification initiale pour des groupes de populations isolées.
- Réduire le risque industriel et environnemental au niveau du site de transformation. En termes qualitatifs, cela correspond à l’élimination de la mise en décharge des coques sur le site de transformation industriel.
Le projet doit se concrétiser à travers le développement :
- D’une centrale de production électrique opérationnelle (1MW) qui fournit de la puissance et de l’énergie au réseau électrique et qui consomme le déchet de transformation des noix d’anacardes (coques).
- D’un schéma organisationnel pour une production qui répond au contexte spécifique de la Côte d’Ivoire en termes de développement des projets biomasse de taille intermédiaire et à ses besoins en termes de développement de l’électrification.
Les activités du projet ont démarré en 2016. L’étude de faisabilité a permis de valider un schéma de valorisation des coques d’anacardes pour la production d’électricité par gazéification. Il s’agit de produire un gaz de synthèse combustible à partir de la dégradation thermique des coques. Ce gaz de synthèse est ensuite lavé, refroidi et filtré pour pouvoir alimenter des groupes électrogènes.
Le projet prévoit un transfert de technologie entre le Cambodge et la Côte d’Ivoire. Des unités de gazéification de biomasse sont actuellement exploités au Cambodge par IED Invest, partenaire du projet pour le montage financier et la constitution d’une société locale d’exploitation. Les gazogènes utilisés sur ces centrales sont produits localement, et la simplicité et la robustesse de la conception semble adaptées aux conditions d’une exploitation intégrée à des petites et moyennes unités de transformation de l’anacarde.
Sur ces unités, le lavage et le refroidissement du gaz est réalisé par un contact direct avec de l’eau (« wet gas cleaning »), qui va se charger des différents éléments à (particules et fractions condensables / goudrons). Pour atteindre un niveau de qualité environnemental permettant un développement de la filière dans de bonnes conditions, il est prévu l’intégration dans la centrale d’une station de traitement des eaux de process afin de pouvoir diminuer la charge de pollution et fonctionner en circuit fermé.
Mission du stagiaire traitements des eaux de lavages de syngas
Le stagiaire « traitements des eaux de lavages de syngas » aura comme objectif principal la conception d’une station de traitement adaptée.
Il travaillera notamment sur une station de traitement d’eau (floculation/coagulation/décantation) existante au Cambodge, et utilisée pour le traitement des eaux de lavage d’un gaz de synthèse issu de la gazéification du bois. Cette unité en exploitation constitue un terrain d’expérimentation privilégié pour la conception d’une station de traitement opérationnelle dans les conditions envisagées.
Ainsi, il aura à :
- Réaliser un diagnostic complet de la station de traitement des eaux en exploitation ;
- Identifier et tester des adaptations permettant d’optimiser ses performances vis-à-vis de l’environnement, de l’utilisation d’intrant, des opérations, des coûts de fonctionnement…
- Etudier son adaptation au projet : changement de la qualité des eaux à traiter (issues de la gazeification de coques d’anacardes), changement de contexte, de disponibilité des intrant chimique, diminution des coûts de construction et de fonctionnement, simplification des opérations…
- Concevoir l’unité type pour le projet en Côte d’Ivoire , qui intégrera toute les modifications techniques et les optimisations de processus de traitement d’eau qui auront été validées.
Pour mener à bien sa mission, le stagiaire sera appuyé au Cambodge par les exploitants de la centrale (IED invest Cambodia) et les experts de IED, primo concepteur de la centrale et de la station de traitement des eaux, ainsi que par un tuteur de Nitidæ spécialiste de l’anacarde et de l’Afrique de l’Ouest pour le transfert au contexte ivoirien.
Profil recherché
- Niveau master 2 ou ingénieur en génie des procédés ou assimilés ;
- Connaissance des procédés de traitements des eaux usées industrielles ;
- Bonne expertise en analyse comparative productive, environnementale et économique ;
- Capacité à travailler en équipe hétérogène en matière de profils professionnels et de culture ;
- Sens pédagogique ;
- Autonomie, sens de l’initiative, rigueur et souci du concret ;
- Bon niveau d’anglais ;
- Expérience dans un ou plusieurs pays à l’étranger appréciée ;
Position et conditions du stage :
La durée de stage sera de 6 mois.
Le stagiaire sera basé dans les locaux de IED à Lyon pendant les deux premières et les deux dernières semaines de stage.
Entre temps, le stagiaire sera basé pendant 5 mois au Cambodge, principalement à Sra Emm (Au nord du pays – proche frontière thaïlandaise et 3 h de route de Siem Reap).
Les coûts de transport et de visa seront pris en charge par Urja Nishati.
Gratification selon la base légale
Démarrage dès que possible.
Candidatures
Référence de l’offre à rappeler : OE-070519-2
Date limite de dépôt des candidatures : 06 juillet 2019